CONNECTED PLATFORM
2013/AC-CA/ENGLAND Team: Quentin Duvillier & Adrien Piebourg
La conception architecturale de la prison à évoluer avec l’apparition des nouvelles technologies de surveillance. La prison est devenue un espace technologique. En effet, si les systèmes de surveillance étaient avant tout liés à une architecture du regard, c’est aujourd’hui la technologie de la surveillance qui prend le relais et réglemente l’espace de l’incarcération. Le panoptique n’est plus architectural mais technologique. Hors, de nombreuses études tendent à montrer les effets négatifs de ce nouveau moyen de contrôle, qui, loin de rassurer, semblent générer un malaise chronique chez les détenus causé par le peu de contact, entraînant un repli identitaire et défensif. Le fait d’isoler les prisonniers au milieu du Pacific va tendre à augmenter cette sensation d’isolement, à la fois physique et psychologique, les visites des familles et amis devenant plus difficile. De ce faite, l’utilisation des nouvelles technologies comme moyen de communication et de réinsertion peut trouver son sens dans ce type de prison isolé. En effet, outil idéal d’ouverture et de réinsertion, internet est perçu par les détenus comme un formidable outil de projection vers l’avenir, rendant plus favorable les démarches de réinsertion. Hors si la télévision à réussi à trouver sa place dans la prison depuis les années 80, internet reste un outil encore exceptionnellement utilisé car difficile à contrôler. |
Le projet propose donc de réfléchir au moyen d’associé l’outil informatique au système pénitentiaire tout en le contrôlant par des dispositifs architecturaux. Réinterprétant le système du panoptique, 4 pod cylindrique comportant les 80 cellules sont installés dans un espace central circulaire. C’est l’espace central de la prison et le numérique y est omniprésent. Il est à la fois le système de contrôle, et le système d’ouverture sur l’extérieur car des numérique room sont installés au pied des pods et en accès direct (mais controlé) depuis la cour du central day room. L’objectif étant de responsabilisé le détenu en l’incitant à préserver cet espace car il est son unique moyen de communication avec l’extérieur. |
Central day room
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Les programmes sont organisés autour de cet espace central. Conséquence direct, les circulations se font par le biais d’un unique couloir entourant le central day room. L’architecture vient donc de nouveau joué son rôle en créant, par le biais de ce cheminement circulaire, une sensation de programmes éloignés alors que le bâtiment est excessivement compact. Les SAS, élément multiplié dans ces couloirs, permet d’assuré un parfais control des circulations, mais joue également sur la perception du bâtiment, car chaque SAS demande un certain temps de passage, augmentant donc l’effet de longueur du parcours. La disposition des programmes est organisée selon la circulation des prisonniers. Les programmes nécessaires aux circulations journalières des prisonniers sont répartis sur ¼ du bâtiment et surtout au RDC. Le restant des programmes n’étant accessible qu’au personnel autorisé et au staff. De même, les visiteurs, ont accès à la visiting area en passant par une circulation privée, directement relié au hall d’entrée afin de pouvoir évacuer rapidement en cas de trouble. |